• Hari Raya

    L’adorable Rose et sa petite famille nous avaient invités, avant-hier, pour célébrer la fin du ramadan, Hari Raya, ce qui est un honneur pour nous. Ce matin, vers 9 heures, nous nous sommes rendus chez elle, sur la plage voisine, au nord de notre resort. A même la plage, sous un sea parat, dont les amples feuilles protègent du soleil mieux que des ombrelles, de grandes tables avaient été dressées et décorées de petites fleurs roses. Sur le sable s’étaient déposées les fleurs du sea parat, petites gerbes de longs filaments blancs cotonneux aux extrémités rose fuschia. Posées les pieds dans l’eau, paresseusement léchées par les vagues, deux tables rondes ont en un clin d’œil été recouvertes de grands plats rectangulaires en métal contenant des mets variés : légumes croquants dans du lait de coco, satay de poulet à l’arachide (arrière, Célestin !), petites tranches de bœuf bouilli, plusieurs variétés de riz nature, et du riz gluant légèrement sucré enveloppé dans des feuilles de coco. Café, thé, jus de fruits, rien ne manquait.

    Ery, l’assistant de Rose, courait de table en table pour enjoindre à ses hôtes de manger, manger encore, de se servir à nouveau, comme si nous sortions nous aussi d’une longue période de jeûne. « Must eat, must eat !» intimait-il à chacun, affichant un large sourire et un regard touchant de générosité. Rose avait œuvré une bonne partie de la nuit, elle nous a confié à la fois sa fatigue et sa joie de régaler tous ces convives. Célestin et Amphélise ont enquillé une bonne douzaine de gros morceaux de pastèque chacun pour parachever ce festin. Nous avions la panse gonflée comme une baudruche en sortant de table. Merveilleux.

    Rose, originaire de Marang, sur le continent, tient un restaurant depuis huit ans, après avoir passé douze années à officier comme hôtesse de l’air pour Malaysian Airlines, ce qui lui a permis d’accumuler un petit pécule suffisant pour s’offrir ce qu’elle nomme « my dream ». Ce qui explique également la qualité de son anglais, fluide et assez sophistiqué. Outre sa générosité, ce qui nous a frappé chez elle, c’est son indépendance d’esprit. Nous lui avons demandé pourquoi elle ne portait pas de foulard, contrairement à tant d’autres Malaises. Elle nous a répondu que le foulard, elle le portait à sa guise, et pas pour respecter les convenances. Bam ! Il lui arrive, donc, de s’en coiffer, mais uniquement lorsqu’elle en fait le choix. Voilà une femme de caractère ! Et manifestement, sa fille a hérité de cette détermination, puisque nous ne l’avons pas vue, non plus, porter de foulard. Même lorsqu’elle grimpait sur le speed-boat pour rejoindre le continent.

    C’est d’un pas léger, malgré notre surcharge pondérale, que nous avons quitté ce lieu. Cette bienveillance et cette liberté nous avaient émus.


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  • Commentaires

    1
    Marie BONNIN
    Mercredi 22 Août 2012 à 14:04

    On craque... On ne trouve pas la réponse à l'énigme radeau-chalet pépère ! Allez-y donnez-nous la, on veut rire !!!!

     

    2
    OlivierM
    Mercredi 22 Août 2012 à 15:20

    Où donne nous un indice, parce que la, j'ai beau retourner les mots dans tous les sens, je sèche...

    3
    pacobalcon Profil de pacobalcon
    Mercredi 22 Août 2012 à 15:55

    L'indice, c'est "Californication"

    4
    zaza75
    Mercredi 22 Août 2012 à 22:31

    Trop facile c'est Red Hot Chili Peppers ou poppers si on veut !

    5
    Marie BONNIN
    Jeudi 23 Août 2012 à 10:24

    Je m'incline...

    6
    zaza75
    Jeudi 23 Août 2012 à 21:59

    Cela dit je confirme c'est le jeu de mot le plus naze de l'année et du coup je propose la nomination de François Bruhat aux Gérard du "jeune humoriste qui doit mettre un terme à sa carrière avant une vague importante de suicides collectifs"pour l'année 2013 !

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