-
Jungle Boogie
Pour lire le reste de l'article en sonorama, cliquer ici :
Aujourd’hui, premier trek familial dans la djeungueule. Oh, pas grand-chose, il s’agissait juste de rejoindre la côte est de Pulau Kapas par les terres – et pour y parvenir, franchir la carapace de verdure de l’île. C’est un peu l’appartement-témoin de la jungle, en fait. Un avant-goût de nos pérégrinations à Kalimantan, la partie indonésienne de l’île de Bornéo, où nous partons dans deux (ou trois) semaines. Et où il devrait, si tout va bien, y avoir du sport…
On n’a couvert, ce matin, que quelques kilomètres, sur trois heures, mais Amphélise et Célestin ont montré de belles dispositions pour l’exercice. Malgré les moustiques à gogo – et pourtant c’est la saison sèche ! Ca grimpe, ça dévale, ça passe entre les lianes, ces petites bêbêtes – je parle des enfants ! On s’est frayé un chemin entre les hévéas, les cocotiers, les ara laut, grands arbres dont les racines, nées hors-sol, alignent des plis de tableau flamand, comme les fromagers. On y a vu, par ailleurs, des plantes qu’on croirait sorties des Mondes d’Aldébaran, du dessinateur Léo. Des arbres, pour le coup, invraisemblables – en particulier un palmier dont le tronc, à deux ou trois mètres du sol, se fragmente en une demi-douzaine d’autres troncs qui s’arrondissent avant de se planter dans le sol, par implosion tropicale. Coiffée de sa petite touffe en pétard, solidement campée sur ses pattes, l’étrange bestiole immobile nous regarde de ses gros yeux - des grappes de fruits verts qu’on ne se risquerait pas à goûter. Sûrement un des avatars de la mantrisse.
En rentrant, on a pique-niqué sur la plage, à l’abri du soleil. A l’heure qu’il est, toute la tribu est au travail sur la terrasse suspendue. De laquelle Célestin, tout à l’heure, a spotté un lézard de la taille d’un labrador, moins les pattes, qui rampait juste dans notre dos. Il a tourné la tête, mollement, lorsque nous nous sommes levés pour l’observer de plus près, puis s’est enfui sous un tapis de feuilles brunies par le soleil en faisant un barouf du tonnerre.
La routine.
-
Commentaires